2016 L’année de tous les paradoxes
Charles Handy l’avait prédit depuis longtemps…
Dans « Le temps des paradoxes » (édition Village mondial 1995), il livre un résumé troublant de l’enclave dans laquelle nous nous débattons et qui se resserre sur nous comme un étau inexorable. Tel un Nostradamus des temps modernes, il traduit en quelques lignes le résultat de nos pitoyables efforts. Heureusement, il n’est jamais trop tard pour se poser les bonnes questions…
A l’occasion, posez les vôtres à votre Coach préféré !
Les neuf paradoxes
Le paradoxe de l’intelligence.
L’intelligence est devenue la nouvelle forme de propriété. L’intelligence focalisée, ainsi que la capacité à acquérir et appliquer la connaissance et le savoir-faire sont devenues la nouvelle source de richesse.
Le paradoxe du travail.
Quand le travail n’est pas monétisé, tout le monde semble occupé. Par contre, au fur et à mesure que l’on donne une valeur monétaire plus importante au travail, moins de travail est réalisé à cause de son coût élevé. Ce paradoxe laisse le choix entre fixer le prix du travail à zéro ou au maximum au lieu de le fixer au milieu sous prétexte d’efficacité.
Le paradoxe de la productivité.
La monétarisation de quelques nouvelles variétés de travail en quête d’efficacité a conduit à une spécialisation dramatique de la main-d’œuvre.
Le paradoxe du temps. (2 paradoxes en 1)
Alors qu’en s’attendait à avoir plus de temps libre grâce à l’utilisation de nouveaux moyens de production plus efficaces, le temps libre se fait de plus en plus rare. Le paradoxe est que de plus en plus de gens ont plus d’un emploi afin d’augmenter leurs revenus, mais en même temps utilisent cette augmentation de revenu pour acheter du temps libre.
Le paradoxe des riches.
Les sociétés riches vivent de plus en plus longtemps, et ont de moins en moins d’enfants. Ceci pose le problème de leur capacité à maintenir le potentiel de croissance économique basé sur la consommation.
Le paradoxe des organisations.
Les organisations sont en train de devenir des organisations « organisantes » au lieu d’organisations pour fins d’emploi. Le travail à temps plein se fait rare et l’organisation au sens traditionnel devient de plus en plus invisible.
Le paradoxe du vieillissement.
Le paradoxe du vieillissement consiste en ce que chaque génération se sent différente de la génération qui la précède, mais elle fait tout comme si la génération future lui ressemblera.
Le paradoxe de la justice.
En essayant de traiter chacun d’une manière juste et égale, la justice peut aboutir à des situations complètement contradictoires. Quelque soit la situation finale, elle sera toujours supportée par la justice.
et vous, quel paradoxe entretenez-vous ?
Stéphane Deloison